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Extrait 13 pillards | Xavier Niel

par | Juin 13, 2023 | Société, Xavier Niel | 0 commentaires

Xavier Niel

La fortune de l’oligarque Xavier Niel dépend des attributions de licences décidées par l’État. Ce même Xavier Niel a placé Louis Dreyfus à la tête de L’Obs afin d’y remanier largement la rédaction, en en excluant notamment des journalistes pour raisons politiques, à commencer par Aude Lancelin. Ce même Xavier Niel, qui m’annonçait en janvier  2014  l’intention d’Emmanuel Macron de se présenter à l’élection présidentielle, et peinait à dissimuler l’enthousiasme que cela provoquait en lui, possède aussi des parts dans Le Monde, Télérama, Courrier international, Nice-Matin, France-Antilles, Lagardère Studios, Troisième Œil (C à vous, Zemmour & Naulleau, etc.), Paris-Turf, Les Cahiers du cinéma, Top Chef, Brut, Atlantico, Les Jours, La Provence, Corse-Matin, les chaînes Science & Vie TV, Mon Science  & Vie Junior, Toute l’Histoire, Animaux, Chasse & Pêche, Ultra Nature, Crime District, ABXPLORE, RTL9, AB1, AB3, Action, Action Max, Mangas, Automoto la chaîne, Trek, Golf Channel, et la trentaine de boîtes de production audiovisuelle qui s’ensuivent…

Quant à son beau-père et co-investisseur, Bernard Arnault, déjà propriétaire des Echos, du Parisien et premier annonceur de France, il vient de prendre des parts dans Challenges et dans le groupe Lagardère (le JDD, Paris Match, Europe 1…) en s’associant avec Vincent Bolloré (Vivendi, C8, CNews, Canal+…) qui vient de racheter Capital, Voici, Gala… Nous parlerons plus tard de celui qui racheta L’Express, Libération, et surtout le groupe BFM-RMC pour obtenir de François Hollande l’autorisation de racheter SFR, sur suggestion de l’alors secrétaire général adjoint de l’Élysée, Emmanuel Macron, dont la femme demanderait, et obtiendrait, la nomination de son copain Marc-Olivier Fogiel à la tête de BFMTV, parce qu’elle considérait que le traitement de la « crise des gilets jaunes » avait été trop favorable aux manifestants. Contentons-nous entre-temps de compter sur le service public, en particulier Radio France, actuellement entre les mains de l’ancienne camarade de promotion d’Emmanuel Macron, Sibyle Veil, tandis que le service politique de France Télévisions vient lui d’échoir, à un an des présidentielles, à Cyril Graziani, connu pour textoter le samedi soir avec Emmanuel Macron en commentant The Voice, émission qui vient d’ailleurs d’être rachetée par Xavier Niel, dont l’on se satisfera cependant qu’il ait soldé ses parts dans Mediapart après avoir financé à  15 % son capital de départ, soit 200 000 euros, lui permettant ainsi de peser sur le seul média qui l’aurait autrement inquiété. * Lorsque Xavier Niel m’a invité à déjeuner, il venait d’acheter Le Monde et s’apprêtait à racheter L’Obs.

Je l’ai prévenu des conséquences que cela aurait sur sa réputation, et des dangers que cela présentait pour la société. Il m’a regardé l’air indifférent, sûr de lui, et a balayé l’objection. J’ai compris à ce moment-là que nous ne nous entendions pas. Nous avons par la suite continué d’échanger. Je lui ai proposé des projets, il n’a jamais manqué d’amabilité. J’ai appris par la suite qu’il déjeunait toutes les deux semaines avec le DG et le directeur des rédactions du Monde et de L’Obs, Louis Dreyfus donc, pour discuter des nominations, promotions et de la ligne éditoriale des médias qu’il détenait. C’était ce même DG qui ensuite relayait les instructions aux directeurs de la rédaction, qui eux-mêmes faisaient couler les idées nouvelles à leurs rédacteurs en chef, qui instruisaient ensuite leurs rédactions. Le fonctionnement, subtil et parfaitement coulant, permettait à chacun de se défausser, prétendant n’avoir jamais eu de liens avec ce généreux contributeur qui se contentait, évidemment, de faire tout cela par amour de la société. J’ai appris ensuite qu’il se vantait d’avoir le chef de l’État au téléphone deux fois par jour, et faisait régulièrement à ses côtés la fête en petit comité, danse serrée permettant de s’assurer que les bonnes instructions seraient ainsi parfaitement distribuées, et que dans l’autre sens, ses intérêts, notamment les petites tournées des grands-ducs organisées avec Elon Musk et quelques amis dans les bas-fonds du petit Paris, ne seraient jamais exposés. Le même chef d’État auquel il avait présenté avant son élection Mimi Marchand (condamnée pour trafic de drogue, ayant conduit une camionnette transportant 500  kg de haschisch, rencontrée à leur sortie de prison respective par l’entremise d’une même avocate qui, de proxénétisme en fabrication de faux, les avait accompagnés), afin qu’elle referme l’étau sur les quelques journalistes qui auraient eu des velléités d’indépendance et lui fabrique une image people –  en renversant notamment le stigmate qui naturellement se serait imposé sur la relation établie entre celle qui était alors une professeur de français de 39 ans et l’ami de sa fille de 14 ans – et non 16 comme cela a longtemps été cité afin de l’enjoliver –, scolarisé dans l’établissement où elle enseignait. Le tout afin de les propulser du néant vers les vertiges de la notoriété, en rendant glamour leurs fragilités.

La même Mimi Marchand qui intermédia entre Brigitte Macron et MarcOlivier Fogiel, propulsé directeur de BFMTV sur la demande insistante de la Première dame, après la séquence des gilets jaunes, considérée comme « trop abrasive » pour le pouvoir (sic). BFMTV dont le propriétaire, Patrick Drahi, avait lui-même investi dans les médias (Libération, L’Express, BFM, RMC, etc.) sur demande… d’Emmanuel Macron, circa 2013, afin d’obtenir de François Hollande l’autorisation de racheter SFR grâce au crédit que lui avait octroyé Goldman Sachs, crédit qui serait remboursé les années suivantes grâce à la destruction de plusieurs milliers d’emplois et qui donnerait à Bernard Mourad, futur conseiller de Macron, les pleins pouvoirs sur les médias concernés. M. Fogiel rendit publique l’existence de ces fêtes entre Xavier Niel, Mimi Marchand et Brigitte et Emmanuel Macron, dans le but naïf et sincère, noble, d’offrir une exclusivité à la chaîne à la tête de laquelle il venait d’être nommé, et ainsi renforcer une légitimité pour le moins contestée. Ils pouvaient se le permettre, après tout. La corruption à Paris régnant, qui s’en offusquerait ? Ne vous étonnez pas de découvrir que d’autres patrons de médias étaient aussi présents à ces petits événements qui permirent, mois après mois, de tenir les rédactions. Ne vous étonnez pas que l’on se retrouve sur ces chaînes, à présenter tout geste provenant de l’Élysée comme le fruit d’une volonté sacrée. Et que la moindre parole visant à les critiquer, fût-elle portée par un soldat de Bolloré, prenne immédiatement une ampleur inégalée. * Comme vous le savez, dans le cadre d’une affaire abracadabrantesque, où une femme avec qui j’avais partagé jour et nuit, amour et tendresse, s’est soudain retrouvée propulsée en une de l’ensemble de la presse politique, l’on a tenté de me discréditer. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est le contexte en lequel cette affaire sans queue ni tête est arrivée, alors que quelques semaines plus tôt, une femme, au milieu de la nuit, m’avait déjà susurré « j’ai été envoyée ». Pourquoi, de piège en piège, les menaces s’étaient accumulées, envers un jeune homme qui s’était décidé à la vérité.

Je venais de publier le texte ci-après, plusieurs milliers de fois partagé. Et ce fut comme si ces êtres voulurent me plonger dans leur abîme, alors que je venais à peine de le montrer. Lorsque je vis que deux likes avaient été, par Xavier Niel, apposés sur l’écrit que je venais de partager, je comprenais que de lourdes conséquences s’apprêtaient. * «  Comment Xavier Niel, l’homme qui a fait la carrière d’Emmanuel Macron, a-t-il construit sa fortune sur l’exploitation des femmes, mêlant recrutements de prostituées, rapports non consentis, rapports incestuels avec l’État, réseaux de proxénétisme et consanguinités entre politiciens ?

C’est un ouvrage terrifiant qu’a publié la courageuse Claudia Tavares, recrutée par celui qui, alors âgé de 28 ans, deviendra le gendre de la plus grande fortune de France, le propriétaire de tous les médias dont nous venons de parler, avant de lancer Emmanuel Macron et d’en devenir l’un des plus proches confidents. Claudia Tavares m’a tout montré. Les contrats de travail, les enregistrements, les discussions avec ses anciennes collègues. Elle et d’autres employées de Xavier Niel m’ont raconté les combines pour échapper aux juges d’instruction, récolter tous les vendredis des centaines de milliers de francs dans des sex-shops qui servaient de couverture à des réseaux de proxénétisme, les rapports infernaux qui s’imposaient au travail. Elles m’ont permis de comprendre, alors que j’écrivais Crépuscule, comment cet homme est devenu si puissant, et a été capable de propulser la carrière de celui dont il me dirait, en 2014, qu’il voulait devenir président. Emmanuel Macron, qu’il a aujourd’hui, je le répète, hebdomadairement au téléphone, à qui il aura présenté Mimi Marchand, qu’il n’aura cessé d’inviter dans ses écoles, ses halles, afin d’en soutenir la campagne. Emmanuel Macron, qui lui proposera en retour de devenir candidat En Marche à la mairie de Paris, qui protégera son beau-père, Bernard Arnault, 2 e fortune mondiale et propriétaire de LVMH, du Parisien, des Echos, plus grand annonceur français, faisant rédiger par son gouvernement des courriers l’appuyant (voir affaire Tiffany), dînant hebdomadairement avec lui, entre Bercy et la rue Barbet-de-Jouy grâce à l’intermédiation de Brigitte Macron, qui utilisera ensuite tous ces liens pour faire taire les rumeurs d’homosexualité qui couraient alors sur son mari. Cet ouvrage de Claudia Tavares, vous n’en entendrez parler nulle part, et surtout pas dans Mediapart, fondé grâce à un proxénète, Mediapart qui se fit pourtant, sous couvert d’intérêt général, une spécialité de publier au sujet des intimités de quiconque les intéressait. Un ouvrage qui pourtant apporte une pièce essentielle pour comprendre comment se font les destins et fortunes dans Paris, pourquoi les milliardaires rachètent les médias et se lient à des politiciens. C’est un livre à acheter et à soutenir, La Volonté d’exister, car Claudia Tavares a pris d’immenses risques en le publiant. Elle a mis sa vie en jeu. Elle a le courage des grands. » * Voilà le texte que je venais de publier, et que la toile tout entière commençait à relayer. C’est évidemment moi et non elle qui le payerais. Moi, car j’étais la force motrice qui permit à cet ouvrage, malgré le silence absolu des médias, de trouver un immense public, et d’ouvrir la boîte de Pandore concernant un homme qui fut incarcéré pour avoir exploité des femmes, les avoir prostituées. Un homme initialement lié aux services de renseignement de notre État qui, n’hésitant pas à les trahir par la suite, commença sous leur protection à accumuler réseaux et infrastructures pour compenser les limites dont la nature l’avait doté. Un homme qui, à sa cime, après avoir usé de tous les stratagèmes pour compenser son absence de qualités, morales et physiques, faillit se faire rattraper, sauvé par un contact qui lui permit, la veille d’une perquisition, de faire disparaître, au logement de sa secrétaire, les preuves qui auraient permis de le condamner.

Un homme qui dès lors, et après avoir fait détenir des journalistes qui tentaient d’enquêter à ce sujet, décida plus simplement de les acheter, et grâce à cette nouvelle influence, cette prostitution si banale par Balzac déjà citée, de corrompre les politiciens qui lui permettraient d’entrer dans un gotha qu’il avait, mensongèrement, des années, prétendu dénigrer, et d’ainsi, à jamais, se voir protégé. C’est alors que ces vérités se voyaient exposées, et que bien d’autres s’apprêtaient à affluer, que l’on se décida à me faire tomber.

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