La fabrique du consentement

Déc 5, 2021 | 0 commentaires

Cette affiche existe vraiment. Je l’ai photographiée hier, devant un lieu qui proposait des livres à ses clients.
Elle n’est pas anecdotique. Elle dit tout de notre temps. Il faut comprendre ce qui est entrain de se jouer.
Nos gouvernants, terrorisés par les monstres qu’ils ont enfantés, n’ont qu’un espoir: que nous nous soumettions, cessions de lire et de penser, de construire et de partager. Que nous nous contentions de gober et relayer leurs mensonges et leurs manipulations, sans ne plus tenter de les déchiffrer.
Autour d’eux des armées de perroquets qui intimident, inhibent, insultent et menacent ceux qui hésiteraient, s’interrogeraient, dévieraient.
L’obsession: fabriquer du consentement. Imposer une direction. Interdire toute singularisation.
Il y a trois ans, au coeur d’une autre crise, Aurore Bergé, porte-parole de la LREM, me signalait au Procureur de la République pour avoir écrit Crépuscule. Elle considérait que cet ouvrage “armait les esprits”, c’était ses termes, invitait à le censurer, et à me faire condamner.
C’était sur une télévision officielle, du service public, et sa démarche avait été relayée par l’AFP et tout ce que ce pays compte de médias, dans la foulée.
Pour la plupart, nous nous sommes connus à cette époque, faite de jaune dorée, un temps où la censure d’un livre, la menace contre un opposant, semblaient exceptionnelles, soulevaient l’indignation.
Trois ans plus tard, ce n’est plus ici ou là un livre, un opposant, mais la possibilité même de se voir, se parler, se toucher entre membres d’une même société qui est remise en cause par ceux qui se sont chargés de nous gouverner. C’est six millions de personnes qui sont exclues de tout lieu d’alterité. C’est toute une population à laquelle l’on se demande de s’autocontrôler.
Non pour se protéger, comme on pourrait le croire. Mais plus subrepticement, pour les protéger d’une crise qui menace de les emporter.
Il est temps de s’interroger, au-delà de l’anecdotique, sur ce qui a pu nous amener à tout cela accepter et à voir fleurir des affichettes comme celle que je viens de photographier. Sur la façon dont nos peurs, légitimes face à un virus qui alors naissait, ont peu à peu été instrumentalisées, jusqu’à nous faire sombrer dans l’excès.
Il est temps oui de s’interroger sur ce qui nous a amenés, plutôt qu’à résister collectivement et demander des comptes à ces êtres qui de suppressions de lits d’hôpitaux en postes de soignants ne cessaient de nous fragiliser, sur ce qui nous a amenés à nous entredévorer, féroces, et accroître des haines qui ne peuvent que les favoriser.
Il n’y a pas de hasards. C’est bien l’impuissance et la recherche de confort de nos dirigeants qui les ont amenés à nous responsabiliser de la crise, à en horizontaliser le contrôle de façon à ce que nous devenions, les uns pour les autres, des loups prêts à tout pour se protéger.
Quelle défaillance de nos dirigeants, censés centraliser la violence et qui l’ont laissée se démultiplier. Quelle confortable et amère défaillance, qui leur permet, de leur tour d’ivoire, se délecter des haines qu’ils ont engendrées.
Car ce qui se joue à cet instant n’est pas une affaire de “libertés”, comme beaucoup semblent le penser. Vaste et étrange abstraction, que la liberté.
Non, ce qui se joue est beaucoup plus concret. Ce que nos incompétents nous ont imposé, c’est de renoncer à ce qui fonde notre humanité, c’est à dire la possibilité de se lier à l’autre, sans se craindre, se contrôler, se censurer.
Ce qu’ils ont réussi à nous imposer, c’est que nous cherchions jamais leur responsabilité.
Nous ne sommes pas égaux face à la peur, et c’est sur cet écart qu’ils cherchent à prospérer.
Leur obsession est de s’assurer que nous cesserons de penser. Nous devons recommencer à penser. Recommencer à lire, à partager. A vivre sans ne plus nous laisser enfermer.
Nous devons cesser de nous délier et de penser que le problème se situerait dans les différents “camps” qu’ils instrumentalisent sur les plateaux télévisés.
Nous devons cesser de penser qu’il y aurait au sein de la population des responsables à ce qui est entrain de se passer.
Ce n’est pas de notre faute. Pas de notre faute si des dizaines de milliers de lits et de postes de soignants ont été supprimés. Pas de notre faute si ce virus, vraisemblablement créé dans un laboratoire étranger que nous avons financé, s’est propagé de frontière en frontière, sans qu’à aucun moment l’on s’interroge sur le système qui le permettait, sans que l’on ne cherche jamais à établir des responsabilités.
Pas de notre faute si depuis deux ans nos gouvernants ne prennent que des décisions contraignant les populations. Si de la formation de nouveaux personnels soignants à la constructions d’hôpitaux en passant par des investissements dans des centres de recherche qui permettraient de trouver des thérapeutiques adaptées, rien n’a été fait pour que l’on cesse de nous contraindre, de nous enfermer.
Pas de notre faute si notre pays a été tant pillé que nous nous montrons incapables d’inventer un traitement qui, fabriqué en notre pays et financé par nos derniers, loin de tout système marchand, apparaîtrait suffisamment rassurant pour faire oublier les scandales sanitaires qui n’ont cessé de se multiplier.
Pas de notre faute si six millions de français, traumatisés par les mensonges et les manipulations du passé, bien qu’inquiets pour leurs parents et leurs enfants, se refusent pour mille raisons aux maigres solutions qui leurs sont proposées.
Pas de notre faute, enfin, si la confiance en leur parole, enflée de mensonges et d’arrogance, de manipulations et de statistiques truquées, n’a jamais pu être retrouvée.
Ces hommes et ses femmes que vous voyez à la télé, qui ne cessent de s’agiter, le font parce qu’ils ont peur. Peur, non pas des conséquences que la crise aura pour nous, mais peur de perdre le pouvoir qu’ils ont si longtemps mis à accaparer.
Peur que, face à l’effondrement de notre système de santé, incapable de supporter une infime variation des hospitalisations de nos plus âgés, nous décidions de nous révolter et de le leur faire payer.
Peur que, voyant nos pères, nos mères, ne plus être soignés, nous décidions de les dévaster.
C’est pourquoi ils cherchent avant tout à nous diviser, et à écraser une quelconque parole qui pourrait nous unifier.
C’est pourquoi ils ne cessent de chercher à nous contrôler, inoculant le poison de la méfiance et de la haine, refusant tout débat, imposant des solutions en des conseils de défense actées de façon à répercuter la violence sur une population dont ils savent qu’elle se dévorera.
C’est pour cela que, depuis le premier jour de la crise, en un live que deux cent mille d’entre vous aviez partagé, je vous avais prévenu : c’est d’eux et non de nous qu’il faudra se protéger. C’est leur peur qu’ils cherchent à nous faire incorporer.
C’est eux qui menacent de nous contaminer. Par leur bêtise, leur avidité, leurs mensonges et leurs intérêts. Leur obsession du pouvoir et leur indifférence à notre vulnérabilité.
Vous les avez vus, la façon qu’ils ont eu de vous parler.
Vous les avez vus, designer des boucs émissaires pour mieux vous enrager.
Vous les avez vus, tout faire pour que vous oubliiez que c’était eux qui vous avaient effondrés.
Lisez, pensez, luttez. Ne leur lâchez pas une once de ce terrain qu’ils n’aspirent qu’à piller et récupérer, et que nous avions conquis en rompant les barrières que la société avait érigée. Ne cédez pas aux injonctions visant à vous faire revenir à la passivité, à vous faire haïr celui qui par d’autres peurs est habité.
Vous êtes le peuple français, et il y a des gens qui meurent de notre absence d’unité, de notre incapacité à les protéger. Des gens qui meurent de la solitude, de la violence que nos gouvernants ne cessent d’engendrer. Des pillages qui, des hôpitaux aux EPHAD, les amènent à tout dévaster. Le pays se meurt, de notre incapacité à le défendre, et à les dégager. Le pays se meurt, et voilà que spectacle indécent des “élections” s’apprête à recommencer, avec sa dose de flash lights, de boucs émissaires, et de promesses avariées.
Ayez l’intelligence de comprendre dans quel piège ils cherchent à vous faire tomber. Refusez vous à ce rôle de spectateur auquel ils n’auront de cesse de vous tenter de vous confiner. A ces divisions qu’entre candidats ils ne cesseront de fomenter.
Lisez, pensez, luttez. Cette crise ne fait que les dévoiler en leur indifférence à tout ce qui ne toucherait à leurs intérêts. Cette crise les dévoiler en leur brutalité. La nuit brune avance. Celle qui nous fait craindre que des livres puissent nous contaminer. Mais la France demeure, et ne doit rien céder.
Résistez. Lisez, pensez, luttez. Ne les laissez pas nous contaminer. C’est eux qui sont menacés. Et c’est nous qui, demain, pourrons les dévaster.

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